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II


UN COPAIN


Bénin avait un réveille-matin en cuivre rouge, joufflu comme un ange, et pourvu de trois pieds comme une marmite.

Un soir il le remonta, côté mouvement et côté sonnerie, mit l’aiguille du réveil à trois heures quinze, et, collant son oreille au cadran, constata que les entrailles et viscères de la bête fonctionnaient bien.

Il but ensuite une tasse de camomille, afin de faciliter sa digestion, que pouvait compromettre un coucher prématuré.

Puis il se fourra dans son lit.

À peine venait-il de souffler la lumière, et