Page:Rosny - La force mystérieuse, 1914.djvu/190

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tournée vers la demeure subissait une sorte de refroidissement, la partie tournée vers la rivière se contractait avec un sentiment de chaleur.

Georges chercha à définir les mouvements de ses amis. Chacun de ces mouvements donnait lieu soit à une traction, soit à une détente. Pour délicates qu’elles fussent, ces perceptions semblaient grossières, à côté d’autres qui n’avaient aucun rapport avec les données habituelles des sens et qui, pourtant, n’étaient pas purement psychiques… Il devinait que Langre reprenait des expériences ; il savait que les enfants jouaient devant le grand perron, avec le chien Chivat, et que le jardinier cueillait des fruits. La façon dont il savait tout cela n’était ni tactile, ni auditive, ni visuelle… Il le savait, voilà tout. Et si, par exemple, il s’émouvait à l’idée que Césarine peignait la grande chevelure de Sabine, c’est parce que l’image visuelle se superposait à la sensation inconnue, à peu près comme elle se fût