Page:Rosny aîné – Daniel Valgraive, 1891.djvu/229

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mais pas ce qu’il fallait, pas la véritable façon d’appeler. Alors, sa voix s’éleva rauque et basse :

— Hugues !… Clotilde !… Charles !…

Il criait dans un cauchemar, dans une folie, avec l’étouffement qui augmentait encore :

— Charles !

Rien ! Personne ! Et ce mouvement qui les ferait venir, ce mouvement si facile, tout à sa portée, qu’un enfant de douze mois pourrait accomplir ! Ah ! Dieu ! pitié !…

À travers, sa vie antérieure continua de s’écouler en idées et en images, avec une régularité funèbre sur la palpitation de son désespoir, avec la fatalité rythmique d’un mouvement d’horlogerie. Une sueur abondante coulait de ses tempes, sa poitrine était froide, son cœur