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Page:Rosny aîné - Les astronautes - 1960.djvu/102

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LES NAVIGATEURS DE L’INFINI

Implicite perdait son calme et Grâce était tremblante d’enthousiasme. Nous, les Terrestres, nous regardions émerveillés.

« Mais, remarqua Antoine, rien n’empêche les Zoomorphes de revenir, sinon tout de suite, au moins plus tard. Les Éthéraux ne peuvent tout de même pas se consacrer perpétuellement à leur expulsion. »

La voix d’Aldébaran s’éleva dans ce moment (rappelons que nos amis Éthéraux, quoique n’utilisant que des radiations pour nous parler, avaient pourtant chacun leur voix lorsque ces radiations se transformaient en ondes sonores).

Aldébaran nous expliqua qu’une faible partie des Éthéraux s’intéressait au sort des Tripèdes. Les autres se montraient peu enclins à dépenser de l’énergie en leur faveur. Un grand nombre ne croyaient pas devoir choisir entre Tripèdes et Zoomorphes.

« C’est à cause de vous, parce que vous avez fait l’effort de correspondre avec nous, qu’un groupe tente d’aider vos amis.

— Alors, fit Jean, consterné, vous abandonneriez la lutte ? »

La voix de Sirius s’éleva à son tour :

« Non ! Nous espérons pouvoir rendre les frontières des Tripèdes inaccessibles aux Zoomorphes en les pénétrant d’énergie faible, mais efficace et stable. »

Les Éthéraux ne tentèrent pas de nous faire comprendre leur projet. En attendant, les appareils que nous avions créés pour les Tripèdes suffiraient, après une mise au point, à conserver les positions acquises.