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Page:Rosny aîné - Les astronautes - 1960.djvu/67

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LES NAVIGATEURS DE L’INFINI

— C’est bien rudimentaire », fit Antoine avec une moue.

Nous essayâmes pendant plusieurs jours les signaux morses radiants soit dans les limites des rayonnements visibles, soit dans l’infrarouge et l’ultraviolet, jusqu’aux rayons X. Cela ne nous réussit pas mieux que les rayons géométriques.

Le septième jour, Antoine grommela :

« C’est décidément la poursuite de la chimère.

— Belle poursuite », dit Violaine.

Il faut noter que ces essais ne nous faisaient pas perdre beaucoup de temps : une fois les dispositifs montés, ils fonctionnaient automatiquement. Ensuite, il suffisait que tantôt l’un, tantôt l’autre, surveillât les événements pendant les deux ou trois heures nocturnes consacrées à ces expériences.

« Belle poursuite si l’on veut, fis-je, mais nouvel échec. Il me vient une idée !

— Je m’écarte pour la laisser passer ! goguenarda Antoine.

— Eh bien ! c’est que nos signaux morses radiants ont un rythme trop lent pour être perçu par nos Éthéraux. Accélérons-les.

— Pas mal vu ! Accélérons. »

Nous disposâmes assez rapidement un instrument d’accélération, dont nous possédions d’ailleurs les éléments essentiels, et que complétait un appareil de ralentissement successif. La fréquence des signaux fut multipliée par mille. Rien encore. Après deux jours, nous les multipliâmes par cent mille, par un million, un milliard.