Aller au contenu

Page:Rossel - Voyage de Dentrecasteaux, envoyé à la recherche de La Pérouse.pdf/30

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Il pourra relâcher à Funchal, dans l’île de Madère, pour s’y procurer quelques barriques de vin, qui devront être réservées pour en donner aux malades dans les derniers mois de sa navigation, avant de toucher à l’Ile-de-France. Si, comme l’éprouva le sieur de la Pérouse, il trouvoit que les vins fussent à un prix trop haut dans la première île, il relâcheroit à Sainte-Croix de Ténériffe, où il pourroit s’en pourvoir à un prix modéré. Il aura soin, dans l’une et l’autre de ces relâches, de maintenir ses équipages dans la plus exacte discipline ; et il veillera à ce qu’il ne soit manqué, en aucune manière, aux égards dus aux nations amies chez lesquelles on est reçu.

Si le sieur Dentrecasteaux juge que la relâche de la Praya dans l’île de Sant-Yago, l’une des îles du Cap-Vert, peut être utile pour remplacer l’eau et le bois qui auront été consommés et s’y procurer quelques rafraîchissemens, il est autorisé à y relâcher.

De ce point, ou de sa dernière relâche, il fera route pour se rendre au Cap de Bonne-Espérance. Cette navigation lui est trop connue pour qu’il soit nécessaire d’entrer dans aucun détail : il observera seulement que, si les circonstances s’y prêtent, il serait intéressant, pour la sûreté des bâtimens qui font la même navigation, qu’il pût reconnoître la petite île Saint-Mathieu, qui fut découverte pour la première fois en 1448, et qui a été vue de nouveau, en 1525 par le capitaine Portugais Garcia de Loaes ou Loaysa.

La position de cette île est très-incertaine. On peut croire