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Page:Rostand - Cyrano de Bergerac.djvu/109

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TROISIÈME ACTE.
De Guiche, transporté de joie.

Je pars !

(Il lui baise la main.)

Je pars ! Êtes-vous contente ?

Roxane.

Je pars ! Êtes-vous contente ? Oui, mon ami !

(Il sort.)

La duègne, lui faisant dans le dos une révérence comique.

Oui mon ami !

Roxane, à la duègne.

Oui mon ami ! Taisons ce que je viens de faire
Cyrano m’en voudrait de lui voler sa guerre !

(Elle appelle vers la maison.)

Cousin !


Scène III

ROXANE, la Duègne, CYRANO.
Roxane.

Cousin ! Nous allons chez Clomire.

(Elle désigne la porte d’en face.)

Cousin ! Nous allons chez Clomire. Alcandre y doit
Parler, et Lysimon !

La duègne, mettant son petit doigt dans son oreille.

Parler, et Lysimon ! Oui ! mais mon petit doigt
Dit qu’on va les manquer !

Cyrano, à Roxane.

Dit qu’on va les manquer ! Ne manquez pas ces singes.

(Ils sont arrivé devant la porte de Clomire.)

La duègne, avec ravissement.

Oh ! voyez ! le heurtoir est entouré de linges !…

(Au heurtoir.)

On vous a bâillonné pour que votre métal
Ne troublât pas les beaux discours, — petit brutal !

(Elle le soulève avec des soins infinis et frappe doucement.)