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Page:Rostand - Cyrano de Bergerac.djvu/123

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Christian, à Cyrano, le tirant par son manteau.

Pourquoi ?

Cyrano.

Pourquoi ?Tais-toi, Christian !

Roxane, se penchant.

Pourquoi ?Tais-toi, Christian !Que dites-vous tout bas ?

Cyrano.

Mais d’être allé trop loin, moi-même je me gronde ;
Je me disais : tais-toi, Christian !…

(Les théorbes se mettent à jouer.)

Je me disais : tais-toi, Christian !…Une seconde !…
On vient !

(Roxane referme la fenêtre. Cyrano écoute les théorbes, dont un joue un air folâtre et l’autre un air lugubre.)

On vient !Air triste ? Air gai ?… Quel est donc leur dessein ?
Est-ce un homme ? une femme ? — Ah ! c’est un capucin !

(Entre un capucin qui va de maison en maison, une lanterne à la main, regardant les portes.)

Scène VIII

CYRANO, CHRISTIAN, un Capucin.
Cyrano, au capucin.

Quel est ce jeu renouvelé de Diogène ?

Le capucin.

Je cherche la maison de madame…

Christian.

Je cherche la maison de madame…Il nous gêne !

Le capucin.

Magdeleine Robin…

Christian.

Magdeleine Robin…Que veut-il ?

Cyrano, lui montrant une rue montante.

Magdeleine Robin…Que veut-il ?Par ici !
Tout droit, toujours tout droit…