Page:Rostand - Cyrano de Bergerac.djvu/129

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Le capucin, rayonnant.

Digne seigneur !… Je l’avais dit. J’étais sans crainte !
Il ne pouvait s’agir que d’une chose sainte !

Roxane, bas à Christian.

N’est-ce pas que je lis très bien les lettres ?

Christian.

N’est-ce pas que je lis très bien les lettres ?Hum !

Roxane, haut, avec désespoir.

Ah !… c’est affreux !

Le capucin, qui a dirigé sur Cyrano la clarté de sa lumière.

Ah !… c’est affreux !C’est vous ?

Christian.

Ah !… c’est affreux !C’est vous ?C’est moi !

Le capucin, tournant la lumière vers lui, et, comme si un doute lui venait, en voyant sa beauté.

Ah !… c’est affreux !C’est vous ?C’est moi !Mais…

Roxane, vivement.

Ah !… c’est affreux !C’est vous ?C’est moi !Mais…Post-scriptum
« Donnez pour le couvent cent vingt pistoles. »

Le capucin.

"Donnez pour le couvent cent vingt pistoles."Digne,
Digne seigneur !

(À Roxane.)

Digne seigneur !Résignez-vous !

Roxane, en martyre.

Digne seigneur !Résignez-vous !Je me résigne !

(Pendant que Ragueneau ouvre la porte au capucin que Christian invite à entrer, elle dit bas à Cyrano.)

Vous retenez ici De Guiche ! Il va venir !
Qu’il n’entre pas tant que…

Cyrano.

Qu’il n’entre pas tant que…Compris !

(Au capucin.)

Qu’il n’entre pas tant que…Compris !Pour les bénir
Il vous faut ?…

Le capucin.

Il vous faut ?…Un quart d’heure.

Cyrano, les poussant tous vers la maison.

Il vous faut ?…Un quart d’heure.Allez ! moi, je demeure !