Page:Rostand - Cyrano de Bergerac.djvu/198

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Roxane, ironique.

Vous voilà bien rêveur ?…

Le duc.

Vous voilà bien rêveur ?…Eh ! oui !

(Au moment de sortir, brusquement.)

Vous voilà bien rêveur ?…Eh ! oui !Monsieur Le Bret !

(À Roxane.)

Vous permettez ? Un mot.

(Il va à Le Bret, et à mi-voix.)

Vous permettez ? Un mot.C’est vrai : nul n’oserait
Attaquer votre ami ; mais beaucoup l’ont en haine ;
Et quelqu’un me disait, hier, au jeu, chez la Reine :
« Ce Cyrano pourrait mourir d’un accident. »

Le bret.

Ah ?

Le duc.

Ah ?Oui. Qu’il sorte peu. Qu’il soit prudent.

Le bret, levant les bras au ciel.

Ah ?Oui. Qu’il sorte peu. Qu’il soit prudent.Prudent !
Il va venir. Je vais l’avertir. Oui, mais !…

Roxane, qui est restée sur le perron, à une sœur qui s’avance vers elle.

Il va venir. Je vais l’avertir. Oui, mais !…Qu’est-ce ?

La sœur.

Ragueneau veut vous voir, Madame.

Roxane.

Ragueneau veut vous voir, Madame.Qu’on le laisse
Entrer.

(Au duc et à Le Bret.)

Entrer.Il vient crier misère. Étant un jour
Parti pour être auteur, il devint tour à tour
Chantre…