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Page:Rostand - Cyrano de Bergerac.djvu/38

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CYRANO DE BERGERAC.
Le vicomte, méprisant.

Poète !…

Cyrano.

Poète !…Oui, monsieur, poète ! et tellement,
Qu’en ferraillant je vais – hop ! – à l’improvisade,
Vous composer une ballade.

Le vicomte.

Vous composer une ballade.Une ballade ?

Cyrano.

Vous ne vous doutez pas de ce que c’est, je crois ?

Le vicomte.

Mais…

Cyrano, récitant comme une leçon.

Mais…La ballade, donc, se compose de trois
Couplets de huit vers…

Le vicomte, piétinant.

Couplets de huit vers…Oh !

Cyrano, continuant.

Couplets de huit vers…Oh ! Et d’un envoi de quatre…

Le vicomte.

Vous…

Cyrano.

Vous…Je vais tout ensemble en faire une et me battre,
Et vous toucher, monsieur, au dernier vers.

Le vicomte.

Et vous toucher, monsieur, au dernier vers.Non !

Cyrano.

Et vous toucher, monsieur, au dernier vers.Non ! Non ?

(Déclamant.)

« Ballade du duel qu’en l’hôtel bourguignon
Monsieur de Bergerac eut avec un bélître ! »

Le vicomte.

Qu’est-ce que c’est que ça, s’il vous plaît ?

Cyrano.

Qu’est-ce que c’est que ça, s’il vous plaît ? C’est le titre.