Page:Rostand - Les Musardises, 1911.djvu/164

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VII


N’obligez pas le poème
Qui, mystérieusement,
Voudrait s’ouvrir de lui-même,
À devancer le moment.

Les bouquetières brutales.
Quand la fleur tarde à fleurir,
Lui soufflent dans les pétales
Pour la forcer à s’ouvrir ;

Alors, sur sa tige verte,
La rose s’ouvre à regret :
Il est vrai qu’elle est ouverte,
Mais son parfum n’est pas prêt.