Page:Rostand - Les Musardises, 1911.djvu/253

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XI L’IF Le sol était jonché d’une automnecraquante ; Et je faisais, au fond des bois où je fréquente, Mon petit tour contemplalif. Les buissons roux étaient comme un cercle de faunes. Soudain, il me sembla, parmi les arbres jaunes. Que je voyais jaunir un if. «Eh quoi! vous, l'arbre vert, toujours vert », m'étonni-je, «Vous dont le vert profond reste noir sous la neige, Vous, lif, de ce jaune honteux? » Mais, semblant désigner d’un mouvement de branche Les arbres dont sur lui tout l'octobre se penche, L’If me répondit : «Ce sont eux...