Page:Rostand - Les Musardises, 1911.djvu/34

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Dès qu’on est debout, on revoit la cour
De zinc et d’asphalte,
Tout ce qui, soudain, quand le rêve court,
Vient lui dire : « Halte ! »

L’envers des maisons, luxe à prix réduit,
Gaz et tuyautages,
Et l’affreux vitrail qui se reproduit
À tous les étages !

Dès qu’on est debout, on voit brusquement
Tout ça reparaître.
On s’étend : plus rien que du firmament
Dans une fenêtre !

C’est pourquoi, souvent, quand je me sens las
De vulgaire vie,
Durant tout un jour, sur le divan bas,
Je rêve et j’oublie.

Et j’aime rester immobile sur
Le vieux divan rouge,
Sachant qu’on détruit le carré d’azur
Aussitôt qu’on bouge.