Page:Rostand - Les Romanesques, Charpentier et Fasquelle, 1911.djvu/100

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Percinet

Inouïe, En effet !C’est de là que, presque évanouie,
Vous me vîtes combattre, ainsi qu’un Amadis,
Ces trente spadassins…

Sylvette.

Ces trente spadassins…Mais non, ils étaient dix.

Percinet, se rapprochant.

Chère, mais qu’avez-vous ? Mais quoi donc vous attriste ?
Ces yeux, où du saphir fond dans de l’améthyste,
Ils semblent obscurcis par quelque ennui, ces yeux ?

Sylvette, à part.

Son langage est parfois un peu prétentieux.

Percinet

Ah ! tenez, je comprends tout ce qu’en vous suscite
De regrets attendris, cet adorable site !…
Vous pleurez le vieux mur aux feuillages grimpeurs,
Témoin de nos espoirs, jadis, et de nos peurs ;
Mais il n’est pas détruit, la gloire le couronne…
Est-ce qu’il est détruit, le balcon de Vérone ?…