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Percinet

Oh !…Qu’as-tu ?

Sylvette.

Oh !… Qu’as-tu ?Le bonheur… les nerfs… une faiblesse.

Fondant en pleurs.

Laissez-moi me remettre, un instant.

Elle lui tourne le dos, assise sur le banc, et se cache le visage dans son mouchoir.
Percinet, un moment stupéfait.

Laissez-moi me remettre, un instant.Je vous laisse.

Puis, à part, avec un sourire avantageux :

Un jour comme aujourd’hui, ce trouble est naturel !

Il passe à droite, aperçoit sur la table le papier de la facture, et tirant vivement un crayon de sa poche, s’assied en disant :

Notons toujours mes vers.

Il prend le papier, s’apprête à écrire — mais s’arrête, le crayon levé, et lit :

Notons toujours mes vers.« Avoir, moi, Straforel,
Feint de choir, transpercé d’une lame ignorante, —
Habit froissé : dix francs ; amour-propre : quarante. »

Souriant.

Qu’est cela ?

Il continue tout bas. Le sourire s’efface. L’œil s’exorbite.