Page:Rostand - Les Romanesques, Charpentier et Fasquelle, 1911.djvu/157

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Et que nous nous aimions, car ce fut là le charme,
Tout le charme !

Sylvette.

Tout le charme !Tout le… c’est vrai, mais…

Percinet

Tout le charme ! Tout le… c’est vrai, mais…Une larme ?
Il est donc pardonné, le méchant qui partit ?

Sylvette.

Je t’ai toujours aimé, va, mon pauvre petit.

Percinet

J’ai retrouvé ton front, sa puérile frange,
Et ton jeune parfum qui fait un fin mélange
Avec tous les parfums des cytises voisins…
Ah ! les Anges, ce soir, ne sont pas mes cousins !

Il joue avec le voile de Sylvette.

Oh ! laisse-moi baiser le liséré frivole
Du voile aérien qui de ton front s’envole !
Comme il me rafraîchit les lèvres, ce tissu,
Ce tendre et clair tissu, pour qui je n’ai pas su
Vous dédaigner, satins et velours équivoques !