Page:Rostand - Les Romanesques, Charpentier et Fasquelle, 1911.djvu/159

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Ce léger linon,
Assez diaphane
Pour qu’un seul rayon
Le fane ;

Ce linon, léger
Comme un fil de berge
Que fait voyager
La Vierge ;

Ce léger linon,
C’est votre pensée
Que les choses n’ont
Froissée !

Ce linon léger,
C’est, neigeuse flamme
Qu’un rien fait bouger,
Votre âme !

Ce léger linon,
Ce linon que j’aime,
Ce n’est rien sinon
Vous-même !