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Page:Roucher - Les mois, poëme en douze chants, Tome II, 1779.djvu/263

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Janus règne ; et tandis qu’un solemnel usage,
D’un masque de douceur couvrant chaque visage,
Sans ordre fait mouvoir la foule des humains,
Rassemble mille dons, les verse à pleines mains,
Exhale en faux sermens une voix mensongère,
Et rend la vérité parmi nous étrangère ;
Moi, dans l’obscure paix d’un loisir studieux,
Sur l’an qui nous a fui je reporte les yeux :
De sa vélocité je me plains à moi-même.
Ces jours, que j’avois crus d’une lenteur extrême,
Long temps avant le terme, où commença leur cours ;
Que je les ai trouvés et rapides et courts !
Oui : lorsqu’agent secret de la mort qu’il devance,