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Page:Roucher - Les mois, poëme en douze chants, Tome II, 1779.djvu/275

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Mère de Lycaon ! Alors, plus surement,
L’homme éclairé par vous lit dans le firmament.
Si je parcours des bois la sauvage étendue,
La glace à leurs rameaux rayonne suspendue ;
Je vois, dans le cristal de ces prismes brillans,
Se jouer du soleil les feux étincelans.
Je me crois transporté sur ces rives lointaines,
Où l’or pur enrichit le sable des fontaines :
Partout le diamant s’offre à mon oeil surpris,
Et la terre se peint des couleurs de l’Iris.
Belles, ces jours piquans vous servent mieux encore.
D’un incarnat plus vif votre teint se décore,
Votre regard s’enflamme ; il nous parle d’amour :
Il donne aux doux plaisirs le signal du retour.
Dirai-je cependant que ces mêmes journées,
Dans le mois de Janus tous les ans ramenées,
D’une nouvelle audace arment le scélérat ?
Qu’alors le fils impie et le sujet ingrat
Signalent plus souvent leur tragique furie,
Et d’attentats nouveaux étonnent la patrie.
Par l’éguillon du froid leurs esprits tourmentés