Page:Rougemont, De Courcy, Dupeuty - Le Courrier de la malle, 1832.djvu/13

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Le relais de nuit

(La cour d’une poste aux chevaux ; les écuries sur le côté, dans le fond une grande porte charretière donnant sur la ville et laissant apercevoir, lorsqu’on l’ouvre, quelques maisons, entre autres un bureau de poste aux lettres et un corps-de-garde. Il fait nuit.)


Scène I

Un postillon, un garçon d’écurie


(Le postillon sort de l’écurie, il n’a pas de bottes, il est en blouse ; le garçon d’écurie, une lanterne à la main, entre dans l’écurie, va et vient, tire de l’eau. Deux heures sonnent.)

Le garçon
Deux heures qui viennent de sonner, à la cathédrale de Dijon et la malle-poste qui n’arrive pas ?

Le postillon
Le fait est que le gouvernement est en retard.

Le garçon
Ah ! tas de faignants, ils ne marchent plus.

Le postillon, ouvrant la porte charretière.
En attendant, v’là le postillon qu’a mené Lafitte et Caillard à la Baraque qui ramène ses chevaux. (Il va frapper à une fenêtre.) Eh ! la belle Catherine, tâchez de vous diligenter plus vite que ça ; la malle de Paris à Lyon va passer et les postillons ont soif. (La servante ouvre le volet et donne de l’eau-de-vie ; les postillons et le garçon boivent).



Scène II

Les mêmes, Jacolin, Gauthier, en caporal bizet de la garde nationale avec des galons sur sa manche.

Une voix, en dehors
Qui vive ?

Jacolin, dans le fond.
Bourgeois.

La vo