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ACTE III


Tableau V

Le ménage à Paris.

(Une chambre à coucher, dont la tenture et l’ameublement sont à peu près les mêmes qu’au tableau de Lyon. Un lit dans le fond, mais qui n’a pas besoin d’être praticable ; mêmes gravures placées différemment.)


Scène I

Désirée, seule. (Une lumière sur la petite table.) Quatre heure du matin… le courrier de Bordeaux vient d’arriver, rien pour mon hôtel… Si j’étais sûre qu’il en fût de même de la seconde malle de Lyon qu’on attend encore, j’irais me coucher… Ah quel métier que de tenir un hôtel garni… c’est une vraie lanterne magique.

AIR : Adieu, je vous fuis.
Oui, vraiment, un hôtel garni
Est l’image d’un ministère ;
C’est celui-là, c’est celui-ci ;
Mais pas longtemps l’mêm’locataire.
On déménag’, du haut en bas,
Depuis janvier jusqu’en décembre :
Aux uns la chambr’ ne convient pas,
D’aut’s ne convienn’nt pas à la chambre.

Encore, si on était mariée, on passe au moins la nuit chacun son tour… Ah ! si ce pauvre Gauthier est toujours dans les mêmes sentiments à mon égard, avant huit jours, il sera ici…

(On sonne à la porte latérale, à droite, deuxième plan.)