Page:Rouquet - Petits Poèmes, AC, vol. 68.djvu/2

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De conquérir cette houri
J’avais l’intention perverse ;
Fort poliment j’offre un abri
Pour laisser s’écouler l’averse.

Il fallut se serrer un peu
Afin d’éviter les gouttières ;
Et j’étais enchanté, parbleu !
Qu’il fallut se serrer un peu.
Nos cœurs battaient, un doux aveu
Brûlait ma lèvre et ses paupières…
Il fallut se serrer un peu
Afin d’éviter les gouttières.

Lorsque l’eau cessa de tomber
Elle s’enfuit à tire d’aile.
Hélas ! elle allait succomber
Lorsque l’eau cessa de tomber.
Ce que j’avais pu dérober
Me la montrait moins que cruelle…
Lorsque l’eau cessa de tomber
Elle s’enfuit à tire d’aile.

En signe de remerciement,
Pour terminer notre aventure,
Je reçus un billet charmant
En signe de remerciement.
On m’indiquait tout simplement
L’adresse… et l’heure la plus sûre.
En signe de remerciement
Pour terminer notre aventure.



RÉVEILLON



Le vin blanc mousse dans les verres !
C’est l’heure du gai réveillon,
Et Noël, de son carillon,
Lance au dehors les notes claires.

Sur les pâtés alimentaires
S’acharne un bruyant bataillon ;
Le vin blanc mousse dans les verres,
C’est l’heure du gai réveillon.

Propos légers, lestes manières
Au repas servent d’aiguillon
Et font monter le vermillon
Jusqu’au visage des moins fières.
Le vin blanc mousse dans les verres !