Page:Rouquette - Meschacébéennes, 1839.djvu/132

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Oh ! qui peindrait la joie et cette ivresse sainte
Qui pénètrent mes sens,
Quand j’étreins, attendri, chaque arbre de l’enceinte
Des mes bras caressans !

Alors qu’errant, pensif, à pas lents, dans la plaine,
Enfin j’ai retrouvé
L’yeuse où tant de fois, le cœur chargé de peine,
Tout enfant j’ai rêvé !

Et puis, interrompant ma longue rêverie,
Et revenant, le soir,
Près d’un vieil oncle assis devant sa galerie
Quel bonheur de m’asseoir !

Puis, dans la verte allée, où l’on suspend la seine,
Calme, me promenant,
Quel bonheur d’écouter une chanson lointaine !…
Hélas ! et maintenant,

Loin des bayous aimés de ma sainte pinière
Le malheur me bannit :
Le loup et le renard ont tous deux leur tanière,
L’oiseau du ciel un nid,