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124 LA POÉSIE BRETONNE AU XIXe SIECLE

en Bretagne, mais vécut à Nantes sa longue existence (1803-1885), éprouvée par le malheur et toute consacrée au travail et à la poésie. En 1833, parut à Rennes une revue littéraire ayant pour titre la Revue de Bretagne, où se réunirent autour d’Armand de la Durantais * des jeunes gens animés d’un vif patriotisme breton. C’étaient Emile Souvestre, Charles Sigoyer, Hippolyte Lucas, Louis Dufilhol, Maximilien Raoul, Evariste Boulay-Paty, Edouard Corbière, Eugène Guieysse, Edouard Turquety, Charles Hello, dont le fils, Ernest, est devenu un penseur original et profond. L’auteur de Marie, déjà célèbre, Brizeux leur donna son concours, et son ami Auguste Barbier leur envoya de beaux vers, ainsi que M"^® Desbordes-Valmore et Jules Lefèvre- Deumier. Dans cette revue, qui ne vécut que peu d’années, on trouve des poésies remarquables, et parmi des études littéraires et artistiques je me souviens d’un article d’Eugène Devéria sur le Musée de Rennes, qui donne une idée lamentable de l’incurie des autorités de l’époque au sujet des œuvres d’art. . Né à Châteaubriant en 1812, mort à Rennes en 1877.