Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t11.djvu/431

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il doit compter que des qu’on lui laisse le pouvoir de l’exécuter, c’est qu’on est sur d’en tourner l’effet contre lui & de la lui rendre funeste. Par exemple, pour tenir le public en garde contre les falsifications de ses livres, & contre tous les écrits pseudonymes qu’on fait courir journellement sous son nom, qu’y avoit-il de meilleur en apparence & dont on put moins abuser pour lui nuire, que la déclaration dont nous venons de parler ? & cependant vous seriez étonne du parti qu’on a tire de cette déclaration pour un effet tout contraire, & il a du sentir cela de lui-même par le soin qu’on a pris de la faire imprimer à son insçu : car il n’a surement pas pu croire qu’on ait pris ce soin pour lui faire plaisir. L’écrit sur le Gouvernement de Pologne*

[* Cet écrit est tombe dans les mains de M. d’A***.

[Alembert] peut-être aussitôt qu’il est sorti des miennes & Dieu sait quel usage il en à tu faire. M. le Comte Wielhorski m’apprit en venant me dire adieu à son départ de Paris qu’on avoit mis des horreurs de lui dans la gazette d’Hollande. À l’air dont il me dit cela j’ai juge en y repensant qu’il me croyoit l’auteur de l’article, & je ne doute pas qu’il n’y ait du d’À ***.

[Alembert] dans cette affaire, aussi bien que dans celle d’un certain Comte Zanowisch Dalmate, & d’un prêtre aventurier Polonois qui a fait mille efforts pour pénétrer chez moi. Les manœuvres de ce M. d’A***.

[Alembert] ne me surprennent plus, j’y suis tout accoutume. Je ne puis assurément approuver la conduite du Comte Wielhorski à mon égard. Mais cet article a part que je n’entreprends pas d’expliquer, j’ai toujours regarde & je regarde encore ce Seigneur Polonois comme un honnête homme & un bon patriote, & si j’avois la fantaisie & les moyens de faire inférer des articles dans les gazettes, j’aurois assurément des choses plus pressées à dire & plus importantes pour moi que des satires du Comte Wielhorski. Le succès de toutes ces menées est un effet nécessaire du système de conduite que l’on suit à mon égard. Qu’est -ce qui pourroit empêcher de réussir tout ce qu’on entreprend contre moi, dont je ne sais rien, à quoi je ne peux rien, & que tout le monde favorise ?] qu’il n’a fait que sur les plus