Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t12.djvu/457

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Monsieur ; vous demandez des avis pour Madame la Comtesse, & c’est à vous que j’ose en donner. Mais vous m’inspirez un intérêt si vif pour votre union, qu’en vous parlant de tout ce qui me semble propre à l’affermir, je crois déjà me mêler de mes affaires.

LETTRE À MDE. LAC. DE*****.

Motiers le 26 Janvier 1765.

J’apprends, Madame, que vous êtes une femme aussi vertueuse qu’aimable, que vous avez pour votre mari autant de tendresse qu’il en a pour vous, & que c’est à tous égards dire autant qu’il est possible. On ajoute que vous m’honorez de votre estime, & que vous m’en préparez même un témoignage qui me donneroit l’honneur d’appartenir à votre sang par des devoirs.*

[*Mde. la C. de B. avoit paru souhaiter que M. Rousseau voulut être le parrain de l’enfant dont elle étoit sur le point d’accoucher.]

En voilà plus qu’il ne faut, Madame, pour m’attacher par le plus vif intérêt au bonheur d’un si digne couple ; & bien assez, j’espere, pour m’autoriser à vous marquer ma reconnoissance pour la part qui me vient de vous des bontés qu’a pour moi M. le Comte de*****. J’ai pensé que l’heureux événement qui s’approche pouvoit selon vos arrangemens, me mettre avec