Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t12.djvu/477

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même des miennes ; car vous savez ce qui se passe par rapport à moi. Pour moi, je l’ignore parfaitement.

Je vous embrasse.

LETTRE À M. LE P. DE FÉLICE.

Motiers le 14 Mars 1765.

Je n’ai point fait, Monsieur, l’ouvrage intitulé des Princes ; je ne l’ai point vu ; je doute même qu’il existe. Je comprends aisément de quelle fabrique vient cette invention, comme beaucoup d’autres, & je trouve que mes ennemis se rendent bien justice en m’attaquant avec des armes si dignes d’eux. Comme je n’ai jamais désavoué aucun ouvrage qui fût de moi, j’ai le droit d’en être cru sur ceux que je déclare n’en pas être. Je vous prié, Monsieur, de recevoir & de publier cette déclaration en saveur de la vérité, & d’un homme qui n’a qu’elle pour sa défense. Recevez mes très-humbles salutations.

LETTRE À M. MEURON, Procureur-Général à Neufchâtel.

Motiers le 23 Mars 1765.

Je ne sais, Monsieur, si je ne dois pas bénir mes miseres, tant elles sont accompagnées de consolations. Votre lettre m’en a donné de bien douces, & j’en ai trouvé de plus douces encore dans le paquet qu’elle contenoit. J’avois exposé à Mylord Maréchal les raisons qui me faisoient desirer de quitter ce