Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t15.djvu/569

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le plus grand plaisir que, si comme le prétend l’auteur d l’Essai sur la musique, le Dictionnaire de cet art a besoin d’être refondu (ce que je ne puis admettre d’après son jugement, ni nier d’après le mien), je pense que vous êtes le seul de nos savans qui sachiez de quel ton il convient de relever les erreurs d’un grand homme ; le seul dont l’envie ne dirige pas la critique ; le seul enfin à qui l’honnêteté de ses intentions, & la supériorité de ses lumieres donnent le droit de perfectionner l’ouvrage de J. J. Rousseau, Je pense encore que, si vous tenez de la nature autant de goût, que l’étude vous a fait acquérir de connoissances, c’est grand dommage que vous vous soyez borné à écrire sur la musique.

Si vous jugez à propos, Monsieur, de faire insérer cette lettre dans quelque papier public, non-seulement j’y consens ; mais je vous en prie. Loin de rougir de l’aveu qu’elle contient, loin que l’hommage que je vous y rends me coûte, je trouve l’un & l’autre assez bien placés, pour être très-fâchée que les circonstances ne me permettent pas de m’en faire honneur.