Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t17.djvu/315

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des talens, de la douceur, & une assez jolie figure, il ne trouve rien à faire à Paris. Cela viendra, mais les commencemens y sont difficiles.

LETTRE À Lord Vicomte de NUNCHAM, aujourd’hui Comte de HARCOURT.

À Wootton le 24 Décembre 1766.

Je croirois, Milord, exécuter peu honnêtement la résolution que j’ai prise de me défaire de mes estampes & de mes livres, si je ne vous priois de vouloir bien commencer par en retirer les estampes dont vous avez eu la bonté de me faire présent. J’en fais assurément tout le cas possible, & la nécessité de ne rien laisser sous mes yeux qui me rappelle un goût auquel je veux renoncer, pouvoit seule en obtenir le sacrifice. S’il y a dans mon petit recueil, soit d’estampes, soit de livres, quelque chose qui puisse vous convenir, je vous prie de me faire l’honneur de l’agréer, & surtout par préférence ce qui me vient de votre digne ami M. Watelet, & qui ne doit passer qu’en main d’ami. Enfin, Milord, si vous êtes à portée d’aider au débit du reste, je reconnoîtrai dans cette bonté les soins officieux dont vous m’avez permis de me prévaloir. C’est chez M. Davenport que vous pourrez visiter le tout, si vous voulez bien en prendre la peine. Il demeure en Piccaddily à côté