Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t8.djvu/132

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Ce n'est rien ; seulement à vos tendres amours

Il faudra dire adieu.

DORANTE.

Quelle sotte nouvelle

Viens-tu ?…

CARLIN.

Point de courroux. Je sais bien qu'Isabelle

Dans le fond de son coeur vous aime uniquement ; 490 Mais, pour nourrir toujours un si doux sentiment,

Voyez comme de vous elle parle à Valère.

DORANTE.

L'écriture, en effet, est de son caractère.

Il lit la lettre.

Que vois-je ? malheureux ! d'où te vient ce billet ?

CARLIN.

Allez-vous soupçonner que c'est moi qui l'ai fait ?

DORANTE.

495 D'où te vient-il ? te dis-je.

CARLIN.

À la chère suivante

Je l'ai surpris tantôt par ordre d'Éliante.

DORANTE.

D'Éliante ! Comment ?

CARLIN.

Elle avait découvert