Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t8.djvu/257

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Du pays & de la maison ;
Nous en chérissons le Patron,
Et desirons, s’il est possible,
Qu’a tous autres inaccessible,
Il destine en notre faveur
Son loisir & sa bonne humeur.
De plus ; priere des plus vives,
D’éloigner tous fâcheux convives,
Taciturnes, mauvais plaisans,
Ou beaux parleurs, ou médisans :
Point de ces gens, que Dieu confonde,
De ces sots dont Paris abonde,
Et qu’on y nomme beaux-esprits,
Vendeurs de fumée à tout prix ;
Au riche faquin qui les gâte,
Vils flatteurs de qui les empâte,
Plus vils détracteurs du bon sens
De qui méprise leur encens.
Point de ces fades Petit-Maîtres,
Point de ces Houbereaux Champêtres
Tout fiers de quelques vains aÏeux
Presque aussi méprisables qu’eux.
Point de grondeuses pigriéches,
Voix aigre, teint noir, & mains seches ;
Toujours syndiquant les appas
Et les plaisirs qu’elles n’ont pas ;
Dénigrant le prochain par zele,
Se donnant à tous pour modele ;