Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t8.djvu/285

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me servir de signes extraordinaires, qui distrairoient l’attention & n’exprimeroient rien de plus que la simplicité des miens.

Les silences n’ont besoin que d’un seul signe. Le zéro paroît le plus convenable, & les regles que j’ai établies, a l’égard des notes étant toutes applicables à leurs silences relatifs, il s’ensuit que le zéro, par sa seule position & par les points qui le peuvent suivre, lesquels alors exprimeront des silences, suffit seul pour remplacer toutes les pauses, soupirs, demi-soupirs & autres signes bizarres & superflus qui remplissent la musique ordinaire.

Voilà les principes généraux d’ou découlent les regles pour toutes sortes d’expressions imaginables, sans qu’il puisse naître a cet égard aucune difficulté qui n’ait été prévue & qui ne soit résolue, en conséquence de quelqu’un de ces principes.

Ce système renferme, sans contredit, des avantages essentiels par dessus la méthode ordinaire.

En premier lieu. La musique sera du double & du triple plus aisée a apprendre.

1. Parce qu’elle contient beaucoup moins de signes.

2. Parce que ces signes sont plus simples.

3. Parce que sans autre étude, les caracteres mêmes des notes y représentent leurs intervalles & leurs rapports, au lieu que ces rapports & ces intervalles sont très-difficiles à trouver & demandent une grande habitude par la musique ordinaire.

4. Parce qu’un même caractere ne peut jamais avoir qu’un même nom, au lieu que dans le systême ordinaire chaque position peut avoir sept noms différens sur chaque clef, ce qui cause une