Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t9.djvu/266

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Modes d’Aristoxène, qui cependant en avoit treize ; mais cette prétention a été refutée par J. B. Doni, dans son Traité des Genres & des Modes.

DOIGTER, v. n. C’est faire marcher d’une maniere convenable & réguliere les doigts sur quelque Instrument, & principalement sur l’Orgue ou le Clavecin, pour en jouer le plus facilement & le plus nettement qu’il est possible.

Sur les Instrumens à manche, tels que le Violon & le Violoncelle, la plus grande regle du Doigter consiste dans les diverses positions de la main gauche sur le manche ; c’est par-là que les mêmes passages peuvent devenir faciles ou difficiles, selon les positions & selon les cordes sur lesquelles on peut prendre ces passages : c’est quand un Symphoniste est parvenu à passer rapidement, avec justesse & précision, par toutes ces différentes positions, qu’on dit qu’ il possede bien son manche. (Voyez POSITION.)

Sur l’Orgue ou le Clavecin, le Douter est autre chose. Il y a deux manieres de jouer sur ces Instrumens ; savoir, l’Accompagnement & les Pieces. Pour jouer des Pieces on a égard à la facilité de l’exécution & à la bonne grace de la main. Comme il y a un nombre excessif de passages possibles dont la plupart demandent une maniere particulier de faire marcher les doigts, & que d’ ailleurs chaque Pays & chaque Maître a sa regle, il faudroit sur cette Partie des détails que cet Ouvrage ne comporte pas, &, sur lesquels l’habitude & la commodité tiennent lieu de regles, quand une fois on a la main bien posée. Les préceptes généraux qu’on peut donner sont, 1º, de placer les deux mains sur