Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t9.djvu/375

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

HOMOPHONIE, s. f. C’étoit, dans la Musique Grecque cette espece de Symphonie qui se faisoit à l’Unisson, par opposition à l’Antiphonie qui s’exécutoit à l’ Octave. Ce mot vient de ομος, pareil, & de φωνη, Son.

HYMEE. Chanson des Meuniers chez les anciens Grecs, autrement dite Epiaulie. (Voyez ce mot.)

HYMÉNÉE. Chanson des noces chez les anciens Grecs, autrement dite Epithalame. (Voyez EPITHALAME.)

HYMNE, s. m. Chant en l’honneur des Dieux ou des Héros. Il y a cette différence entre l’ Hymne & le Cantique, que celui-ci se rapporte plus communément aux actions & l’ Hymne aux personnes. Les premiers Chants de toutes les Nations ont été des Cantiques ou des Hymnes. Orphée & Linus passoient, chez les Grecs, pour Auteurs des premieres Hymnes ; & il nous reste parmi les Poésies d’Homme un recueil d’Hymnes en l’honneur des Dieux.

HYPATE, adj. Epithete par laquelle les Grecs distinguoient le Tétracorde le plus bas, & la plus basse corde de chacun des deux plus bas Tétracordes ; ce qui, pour eux, étoit tout le contraire : car ils suivoient dans leurs dénominations un ordre rétrograde au nôtre, & plaçoient en haut le grave que nous plaçons en bas. Ce choix est arbitraire, puisque les idées attachées aux mots Aigu & Grave, n’ont aucune liaison naturelle avec les idées attachées aux mots Haut & Bas.

On appelloit donc Tétracorde Hypaton, ou des Hypates, celui qui étoit le plus grave de tous, & immédiatement au dessus de la Prostambanomene ou plus basse corde du Mode ;