Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t9.djvu/544

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même Partie est souvent doublée, triplée & multipliée à proportion du nombre total des exécutans.

PARTITION, s. f. Collection de toutes les Parties d’un Piece de Musique, où l’on voit, par la réunion des Portées correspondantes, l’Harmonie qu’elles forment entr’elles. On écrit pour cela toutes les Parties Portée à Portée, l’une au-dessous de l’autre avec la Clef qui convient à chacune commençant par les plus aiguës, & plaçant la Basse au-dessous du tout ; on les arrange, comme j’ai dit au mot COPISTE, de maniere que chaque Mesure d’une Portée soit placée perpendiculairement au-dessus ou au-dessous de la Mesure correspondante des autres Parties, & enfermée dans les mêmes Barres prolongées de l’une à l’autre, afin que l’on puisse voir d’un coup-d’œil tout ce qui doit s’entendre à la fois.

Comme dans cette disposition une seule ligne de Musique comprend autant de Portées qu’il y a de Parties, on embrassement toutes ces Portées par un trait de plume qu’on appelle Accolade, & qui se tire à la marge au commencement de cette ligne ainsi composée ; puis on recommence, pour une nouvelle Ligne, à tracer une nouvelle Accolade qu’on remplit de la suite des mêmes Portées écrites dans le même ordre.

Ainsi, quand on veut suivre une Partie, après avoir parcouru la Portée jusqu’au bout, on ne passe pas à celle qui est immédiatement au-dessous : mais on regarde quel rang la Portée que l’on quitte occupe dans son Accolade, on va chercher dans l’Accolade qui suit la Portée correspondante, & l’on y trouvé la suite de la même Partie.