Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t9.djvu/748

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du Contré-point, on donnoit le nom de Tenor à la Partie la plus basse.

TENUE, s. f. Son soutenu par une Partie durant deux ou plusieurs Mesures, tandis que d’autres Parties travaillent. (Voyez MESURE, TRAVAILLER.) Il arrive quelquefois, mais rarement, que toutes les Parties sont des Tenues à la fois ; & alors il ne faut pas que la Tenue soit si longue que le sentiment de la Mesure s’y laissé oublier.

TÊTE. La Tête ou le corps d’une Note est cette partie qui en détermine la position, & à laquelle tient la Queue quand elle en a une. (Voyez QUEUE.)

Avant l’invention de l’imprimerie les Notes n’avoient que des Têtes noires : car la plupart des Notes étant quarrées, il eût été trop long de les faire blanches en écrivant. Dans l’impression l’on forma des Têtes de Notes blanches, c’est-à-dire, vides dans le milieu. Aujourd’hui les unes & les autres sont en usage, &, tout le reste égal, une Tête blanche marque toujours une valeur double de celle d’une Tête noire. (Voyez NOTES, VALEUR DES NOTES.)

TÉTRACORDE, s. m. C’étoit, dans la Musique ancienne, un ordre ou Systême particulier de Sons dont les Cordes extrêmes sonnoient la Quarte. Ce systême s’appelloit Tétracorde, parce que les Sons qui le composoient, étoient ordinairement au nombre de quatre ; ce qui pourtant n’étoit pas toujours vrai.

Nicomaque, au rapport de Boece, dit que la Musique dans sa premiere simplicité n’avoit que quarte Sons ou Cordes dont les deux extrêmes sonnoient le Diapason entr’elles,