Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t9.djvu/754

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D’où je conclus qu’il n’y a pas plus d’analogie entre leur Systême & le nôtre qu’entre un Tétracorde & une Octave, & que la marche fondamentale à notre mode, que nous donnons pour base à leur Systême, ne s’y rapporte en aucune façon.

1. Parce qu’un Tétracorde formoit pour eux un tout aussi complet que le forme pour nous une Octave.

2. Parce qu’ils n’avoient que quatre syllabes pour solfier, au lieu que nous en avons sept.

3. Parce que leurs Tétracordes étoient conjoints ou disjoints à volonté ; ce qui marquoit leur entiere indépendance respective.

4. Enfin, parce que les divisions y étoient exactement semblables dans chaque Genre, & se pratiquoient dans le même Mode ; ce qui ne pouvoit se faire dans nos idées par aucune Modulation véritablement harmonique.

TETRADIAPASON. C’est le nom Grec de la quadruple Octave, qu’on appelle aussi Vingt-neuvieme. Les Grecs ne connoissoient que le nom de cet Intervalle ; car leur Systême de Musique n’y arrivoit pas. (Voyez SYSTEME.)

TETRATONON. C’est le nom Grec d’un Intervalle de quatre Tons, qu’on appelle aujourd’hui Quinte-superflue. (Voyez QUINTE.)

TEXTE. C’est le Poeme, ou ce sont les paroles qu’on met en Musique. Mais ce mot est vieilli dans ce sens, & l’on ne dit plus le Texte chez les Musiciens ; on paroles. (Voyez PAROLES.)

THE. L’une des quatre syllabes dont les Grecs se servoient pour solfier. (Voyez SOLFIER.)