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paratifs qui se faisaient à Québec pour recevoir les Anglais ; nous avons également fait connaître l’arrivée de M. de Vaudreuil, — qu’accompagnait Louis Gravel, en qualité d’aide-de-camp — du marquis de Montcalm et du chevalier de Lévis.

Aussitôt que les troupes furent arrivées,[1] elles vinrent camper entre la rivière St Charles et le Saut Montmorency, le marquis de Vaudreuil à la droite avec les troupes des gouvernements de Québec et des Trois-Rivières ; à la gauche, le chevalier de Lévis, avec les soldats de la marine, les miliciens du gouvernement de Montréal, les volontaires à pied et à cheval ; au centre le marquis de Montcalm avec le sieur de Sennezergues, brigadier, et les cinq bataillons.

Les habitants de la colonie montrèrent un héroïsme qui fait la gloire immortelle de nos aïeux. Que l’on nous permette de donner le jugement qu’en portait un des officiers généraux de l’époque :

« On ne comptait, dit-il, sur une armée aussi forte, parce que l’on ne s’était pas attendu avoir un si grand nombre de Canadiens ; on n’avait eu l’intention d’assembler que les hommes en état de soutenir les fatigues de la guerre ; mais il régnait parmi ce peuple une telle émulation que l’on vit arriver au camp

  1. Ferland.