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Les Exploits d’Iberville

Aussitôt se fit entendre une forte détonation à laquelle répondit un immense cri de douleur et de rage à l’arrière du vaisseau.

Urbain, aidé de Kernouët et de quelques matelots, avait réussi à tourner un canon placé sur le gaillard d’avant, qui, chargé à mitraille jusqu’à la gueule, venait de semer la mort dans les rangs anglais et mettre fin au combat.

XXIV.

Joie suprême.


D’Iberville repassa sur son vaisseau et laissa le lieutenant de la Salle à bord de l’Hudson Bay pour l’amariner.

Il s’occupa lui-même de faire radouber son navire, ce qui ne prit que quelques heures.

Aussitôt que les avaries eurent été réparées et les voies d’eau bouchées, il se mit à la poursuite du Derring, qui n’était qu’à trois lieues au large, et qui n’échappa qu’à la faveur de la nuit.

Retournant vers l’Hudson Bay, d’Iberville mouilla près de l’endroit où le Hampshire avait sombré avec tout son équipage.

Il n’en paraissait plus rien. On n’avait pu sauver un seul homme d’équipage.

Ces trois navires étaient précisément ceux contre lesquels Dugué s’était défendu si bravement au