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Les Exploits d’Iberville

« Dans cette dernière partie de la campagne, ajoute l’abbé Ferland, d’Iberville enleva six à sept cents prisonniers, qu’il envoya à Plaisance, et dont la plupart échappèrent parce qu’il n’y avait point de lieu pour les garder avec sécurité.

« Dans toute cette campagne, d’Iberville se montra habile homme de guerre. Avec une poignée de Canadiens, dépourvue de secours, il s’empara des côtes de Terreneuve, et répandit, dans tout l’île, la terreur du nom français.

« Les gentilshommes canadiens qui s’étaient engagés dans cette expédition se distinguèrent par leurs qualités militaires. Fils de braves officiers, ils avaient, dès l’enfance, commencé à manier le fusil, à parcourir les forêts, soit en poursuivant les bêtes sauvages, soit en faisant la guerre aux Iroquois.

« Pendant le combat, chacun des canadiens agissait par lui-même, attaquait l’ennemi ou se défendait à sa guise. »

D’Iberville retourna à Plaisance et partit bientôt après pour Québec avec Urbain en attendant des secours qu’il avait demandés en France par M. de Bonaventure. Ceux-ci lui arrivèrent effectivement le 18 mai 1697, conduits par son frère le sieur de Sérigny.