Page:Rousseau - Pensées d’un esprit droit, 1826.djvu/16

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même pour tout le reste : il est autographe ; et ne le fût-il pas, qui pourrait, en le lisant, méconnaître son auteur ? Quand Rousseau traite des vertus, des vices, des passions, il peint toujours l’homme comme il se voit, ou comme il avait le malheur de le voir dans ses amis et dans ses ennemis.

Rousseau paraîtrait avoir voulu faire un traité de morale complet. L’ouvrage n’est point entier : les quatre premières pages manquent, et rien n’annonce qu’il soit terminé. Mais c’est un recueil inédit de soixante-seize pensées ou sentimens de Jean-Jacques ; et quoiqu’il ait pu, dans la suite, reproduire les mêmes idées, ce n’en est pas moins la publication d’un de ses manuscrits perdus, et que j’ai eu le bonheur de retrouver.

Je joins à cette publication, celle