Page:Roussel - Impressions d Afrique (1910).djvu/18

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raire, un panneau tapissé d’étoffe noire offrait au regard une série de douze aquarelles, disposées trois par trois sur quatre rangs pareils étagés symétriquement. Grâce à la similitude des personnages, cette suite de tableaux paraissait se rattacher à quelque récit dramatique. Au-dessus de chaque image on lisait, en guise de titre, quelques mots tracés au pinceau.

Sur la première feuille, un sous-officier et une femme blonde en toilette tapageuse étaient campés au fond d’une luxueuse victoria ; ces mots « Flore et l’adjudant Lécurou » indiquaient sommairement le couple.

Ensuite venait la « Représentation de Dédale », figurée par une large scène sur laquelle un chanteur en draperies grecques semblait donner toute sa voix ; au premier rang d’une avant-scène, on retrouvait l’adjudant assis à côté de Flore, qui braquait sa lorgnette du côté de l’artiste.

Dans la « Consultation », une vieille femme vêtue d’une ample rotonde attirait l’attention de Flore sur un planisphère céleste épinglé au mur et tendait doctoralement l’index vers la constellation du Cancer.

La « Correspondance secrète », commençant une deuxième rangée d’épreuves, montrait la femme en rotonde offrant à Flore une de ces grilles spéciales qui, nécessaires pour déchiffrer