Page:Roussel - Impressions d Afrique (1910).djvu/293

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Le sorcier prit la parole et refusa ses soins à Sirdah par ordre d’Yaour, qui, ajouta-t-il, exigeait la main de la jeune fille en échange d’une guérison placée sous sa dépendance.

En effet, grâce au mariage projeté, Yaour, appelé à partager avec Sirdah la succession de Talou, réunirait un jour sous sa seule domination le Ponukélé et le Drelchkaff.

Révolté par l’énoncé de ce message et par l’idée de voir ses États passer aux mains de la branche ennemie, Talou dédaigna de répondre et reconduisit sa fille à Éjur.

Depuis cet événement qui remontait seulement à quelques semaines, la situation était stationnaire et Sirdah restait aveugle.