Page:Roussel - Impressions d Afrique (1910).djvu/345

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un, à travers le disque diaphane, les patients alignés devant lui.

C’est avec raison que le czar avait compté sur les conséquences de l’exaltation religieuse pour toucher au but, car ses paroles avaient profondément impressionné son auditoire. Tout à coup, atteint par le regard investigateur qui brillait derrière le verre coloré, un homme chancela en poussant un cri et se laissa tomber aux bras de ses camarades, les membres tordus, la face et les mains bleuies, pareil à Plechtcheïef agonisant. Le czar s’approcha du malheureux, qui avoua son crime avant d’expirer dans les plus effroyables souffrances.

La Grèce avait fourni une poétique anecdote à Soreau, qui, pendant son séjour à Athènes, profitait de ses heures de liberté pour visiter, en compagnie d’un guide, les beautés de la ville et de la campagne environnante.

Un jour, au fond du bois d’Arghyros, le guide conduisit Soreau à l’angle d’un carrefour ombrageux, en le priant d’expérimenter un écho vanté pour son étonnante pureté.

Soreau obéit et lança une série de mots ou de sons qui furent aussitôt reproduits avec une parfaite exactitude.

Le guide fit alors le récit suivant, qui donnait soudain à l’endroit un intérêt inattendu.