Page:Roussel - Impressions d Afrique (1910).djvu/357

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pointes douloureuses, le bloc frémit et leva, en signe de détresse, un tentacule pareil à une trompe, mais divisé à son extrémité en trois branches divergentes.

Chacune de ces branches se terminait par une ventouse rappelant le terrible bras des pieuvres.

À mesure que les piquants pénétraient plus avant dans les chairs, l’animal souffrait davantage.

Son exaspération se manifesta bientôt d’une façon inattendue. Les branches à ventouses se mirent à tourner comme les rayons d’une roue, augmentant peu à peu leur vitesse d’abord raisonnable.

Se ravisant à la vue de cet étrange appareil, Fogar reprit le bloc, jugé maintenant digne d’attention. En quittant la surface épineuse qui le meurtrissait, l’animal cessa brusquement son manège pour retomber dans son inertie première.

Le jeune homme atteignit l’issue de la grotte.

Là, une forme flottante lui barra le passage, placée au niveau de son regard.

On eût dit quelque plaque métallique, ronde et légère, descendant avec lenteur, retenue par la densité de l’eau.

D’un mouvement du bras, Fogar voulut écarter l’obstacle.