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exigeaient un local aménagé d’une façon toute particulière au point de vue de l’éclairage.

Sur sa demande, Chènevillot édifia une sorte de logette fort exiguë, dont les parois, prudemment privées d’issues, n’engendraient aucun rais.

Une lumière jaunâtre très atténuée devait seule être admise au sein du laboratoire ; or un vitrage teinté, même assombri par la plus dense opacité, n’aurait pu manquer de produire des reflets désastreux sur l’étrange plaque sensible en préparation.

La solution du problème fut donnée par Juillard, qui avait assisté aux entretiens de Louise et de l’architecte.

Le savant possédait dans sa grande caisse de livres un précieux exemplaire de la Jolie Fille de Perth, provenant de la première édition du célèbre ouvrage. Les pages vieilles de plus d’un siècle étaient complètement jaunies et pouvaient servir à tamiser et à ternir l’aveuglante clarté du soleil africain.

Malgré le prix inestimable de cette pièce extrêmement rare, Juillard, sans hésiter, l’offrit à l’étudiante, qui, la trouvant parfaitement adaptée à ses projets, remercia chaudement l’aimable donateur.

Chènevillot découpa les feuillets en forme de tuiles, qui, disposées sur plusieurs épaisseurs et