Page:Roussel - La Doublure, 1897.djvu/111

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De figurants, bougeant dans tous les sens, l’encombre.
Assis en haut, un grand et mince mannequin
En costume ordinaire à carreaux d’arlequin,
Une jambe croisée, est plein de nonchalance ;
Bouche ouverte, il a l’air de chanter en silence
En tenant par le manche une guitare en bois
Grossier, et sur laquelle, immobiles, ses doigts
Semblent accompagner une muette aubade.
Un figurant, les mains sur la rampe, gambade
Des talons. L’arlequin a sur le front son loup
Relevé laissant voir ses sourcils.
                                           


                                           
Tout à coup
Gaspard en pleine joue attrape une potée
Forte de confettis ; encore à sa portée,