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Page:Roustam Souvenirs, 1911.djvu/73

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sept fois vendu !


chambre de ma mère adoptive. Je lui fais mes adieux. Elle me disait : « Ne craignez rien, vous viendrez, dans quinze jours, avec mon mari. »

Je comptais bien me sauver, en sortant de la maison, de ne pas aller plus loin. On ouvrit une petite porte qui donne dans une cour. Première chose que j’aperçois c’était trente chevaux de selle tout sellés, bridés. On ouvrit une autre porte d’une espèce de manège qui avait dedans soixante petits enfants tous bien habillés. À ce coup d’œil, je me disais en moi-même : « Me voilà encore vendu pour la quatrième fois ! » Enfin on nous a fait monter deux sur chaque cheval. Nous voilà donc partis pour notre destination, escortés par quelques hommes armés.

Deux jours après, nous avons rencontré une grande quantité de Tartares qui nous ont arrêtés, pour nous prendre.