Page:Routhier - De Québec à Victoria, 1893.djvu/101

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de sécurité que la prudence devra suggérer me semble éminemment désirable, et ses résultats dans l’avenir seraient précieux.

Je n’insiste pas davantage pour le moment, et je ne dis pas tout ce qu’il y aurait à dire afin de n’éveiller aucune susceptibilité. Mais je caresse encore un rêve qui ne semble pas irréalisable : c’est qu’un jour les campagnes du Manitoba, et peut-être quelques petites villes, seront françaises, et se relieront à la province de Québec par une zone de même race occupant le nord de la province d’Ontario.

Qu’on me comprenne bien ! Il ne peut être question de créer ce mouvement migratoire parmi ceux qui réussissent à gagner leur vie dans notre province. Mais il faudrait l’organiser de manière à diriger à la fois vers l’Ouest canadien ceux qui s’en vont aux États-Unis, et ceux qui y sont déjà depuis quelques années et qui n’y réussissent pas.